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Remise du prix Rustica, le 24 octobre 1997 dans un salon du Sénat.
En cette quatrième année de restauration de nos fours, chaque étape nous a procuré un plaisir toujours plus intense. Ecoutez plutôt.
En février, première bonne nouvelle : le Conseil Général nous octroie 15 534 francs de subvention. Le 22 mars, c'est le premier des cinq samedis consécutifs qui nous seront nécessaires pour remettre à neuf le four du Vernay. Mais lisez le poème. Il vous traduira l'ambiance à... merveille! Si la dent semble parfois un peu dure, il ne faut y voir que le sel d'un quotidien que nous nous réjouissons de partager dans notre petite commune. C'est là, toute notre richesse.
Après ces travaux rondement menés sous la houlette de Jacques Claret, Michel Coudurier et Christian Chevalier, ce ne sont pas moins de 80 bénévoles qui s'activent pour préparer et animer la fête du pain. Un 15 juin radieux. Ce n'est pas rien de cuire 1 200 pains sans compter les pizzas et autres épognes qui partent comme... des petits pains. N'oublions pas les artisans qui ont tous participé, eux aussi bénévolement, pour nous montrer leur savoir-faire. Un régal pour les yeux. Août arrive. Le blé, semé par Bernard Brun à Là-Bas, est mûr. Robert Regottaz et ses deux acolytes, René et Ernest Pachoud, font pétarader Pompon pour faucher puis battre les gerbes dans une ambiance bon enfant. Le grain gonfle les sacs, espoir d'une bonne mouture pour la prochaine fête du pain.
Et la cerise sur notre gâteau (si vous préférez l'abricot sur notre épogne) ce sont sept Curiennais, qui vont au nom de tous les autres, la savourer... dans la Capitale. Dans l'enceinte du Sénat, la délégation conduite par le ler adjoint et initiateur du projet, Jacques Claret, reçoit un prix qui récompense l'ensemble de notre travail.
En effet, chaque année, la SPPEF (Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France) organise, au niveau national, un concours pour les communes de moins de 1 0 000 habitants qui oeuvrent pour la conservation de leur patrimoine. Nous avions envoyé un dossier sans grande conviction, mais saiton jamais... Et ce 24 octobre nous voilà dans un salon du Sénat en compagnie de sept autres communes lauréates. Un des mécènes de l'opération, la société Rustica, nous a décerné son prix avec 1 0 000 francs à la clé!
Notre histoire est même diffusée dans la presse à 300000 exemplaires car Rustica nous a consacré un article dans sa publication hebdomadaire.
Hormis le travail effectué, c'est l'action communautaire qui a fortement impressionné le jury. C'est pourquoi, nous sommes d'autant plus heureux de cette récompense qui honore toute notre commune. Nous savons bien que cette réussite est le fruit de la participation de nombreuses personnes qui restent trop souvent dans l'ombre mais sans lesquelles rien n'est possible.
Jean-Pierre Bulteau
Article paru dans le Croenerin de mai 1998
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